Silent Hill

Synopsis :
De plus en plus souvent, la petite Sharon rêve d'une ville abandonnée, Silent Hill. Sa mère, Rose, décidée à comprendre l'étrange mal dont souffre son enfant, décide de l'accompagner sur place. Alors qu'elles pénètrent dans cet univers lugubre, Sharon disparaît. Rose se lance à sa poursuite, mais se rend vite compte que ce lieu étrange ne ressemble à rien de normal. Noyée dans le brouillard, peuplée d'étranges créatures, hantée par des ténèbres vivantes qui dévorent littéralement tout ce qu'elles touchent, cette dimension va peu à peu livrer ses terrifiants secrets. Avec l'aide de Cybil, de la police locale, Rose se jette dans une quête éperdue pour arracher sa fille au monde de Silent Hill. D'indices en épreuves, elle va découvrir tout ce que Sharon risque et ce qu'elle représente dans une malédiction qui dépasse tout...

Critique :
Adaptation de la célèbre suite de jeux vidéo du même nom, Silent Hill était attendu par de nombreux fans puisque réalisé par un Français. Le dernier film de Christophe Gans commençait à dater (le Pacte des Loups) et il me tardais de le revoir à l'oeuvre. Je le dis tout de suite ici : pari entièrement réussi pour lui, il réalise la meilleure adaptation vidéo ludique à ce jour et lance une franchise (une trilogie ?) qui a coup sûr sera auréolée de succès. Commençons là où le film pêche parfois : le scénario. On ne comprends le film que vers la fin avec une scène explicative de 5 bonnes minutes, avant cela beaucoup d'éléments semblent assez flous. Finalement la trame principale est facile à comprendre, mais ce sont les points secondaires qui sont parfois obscurs. De plus la toute fin nous rend pensifs : plusieurs explications peuvent naître, il faudra donc attendre la suite pour bien comprendre. Maintenant passons au point positif de ce film qui en fait une oeuvre unique en son genre : son esthétique ! Visuellement ce film est tout simplement parfait ! L'univers horrifique de la ville de Silent Hill est parfaitement retranscrit par des couleurs sombres. Les bruitages sont de hautes factures et votre sang se glacera lorsque vous entendrez la sirène qui prévient le passage vers les limbes ou les cris des ennemis qui attaquent Rose au début de son périple dans la ville hantée. La mise en scène de Gans colle parfaitement à cet univers et ses caméras passent par toute la panoplie de mouvements possibles : les plongées, travellings tournoyant, gros plans, plans larges. Les 3 passages entre le monde "normal" et le monde "des ténèbres" sont superbement réalisés, la sirène retentit puis la ville se plonge dans l'obscurité, les murs se déchirent et laissent apparaître des décors apocalyptiques mêlés de noir et de rouge. Les 2 monstres que sont le Genitor et le Pyramid Head sont très bien fait, mention spéciale aux maquillages ! Le dernier combat dans l'église est digne de la fin du monde avec d'excellents effets visuels et beaucoup de sang. Même le brouillard est bien rendu. Une scène m'a marquée : lorsque le mari et le policier sont dans un couloir (dans un bâtiment de Silent Hill) et qu'ils cherchent Rose et Sharon, Christopher (le mari) sent le parfum de sa femme, et au même moment, dans le même couloir et à quelques pas d'eux se trouve Rose qui lutte contre le Pyramid Head, mais elle ne peut pas le voir (et vice-versa) puisque qu'elle se trouve dans le monde des ténèbres et eux dans le monde normal. Donc vous l'avez compris ce film est esthétiquement sublime et on en prend plein la vue. Pour ce qui s'agit du jeu des acteurs, mention spéciale à Jodelle Ferland qui joue la petite Sharon, Radha Mitchell et Laurie Holden jouent juste et on les sent vraiment apeurées dans cette ville. Sean Bean joue le mari, on le voit très peu. Au final c'est un film qui me marquera longtemps, par sa beauté, par sa mise en scène qui en font une oeuvre unique...vivement la suite !

Note : 9.5